avait
été missionnée par la DRAC (1) pour établir
un diagnostic approfondi des dégâts de la tempête
du 27 décembre dernier sur les parties hautes de la cathédrale.Les
grimpeurs de chez Adret s'attendaient surtout à devoir travailler
sur le chevet au moyen d'un attirail spectaculaire (notre édition
du 8 juillet dernier). Mais en escaladant la volée de barreaux
métalliques qui facilite l'accès à la flèche
de la tour nord-ouest, ils ont découvert sous leurs pieds,
à hauteur des scellements desdits barreaux, une fissuration
qui traverse la paroi de part en part. "Cette
flèche nord-ouest ne présentait apparemment pas de désordres
particuliers. Rien ne pouvait laisser pressentir un tel problème",
explique Alain Rieu, le conservateur régional des Monuments
historiques à la DRAC. Les hommes de l'art avaient d'une certaine
manière raison de ne pas escompter le pire, car il s'avère
que la lézarde n'a rien à voir avec la tempéte.
Elle remonte sûrement plus loin dans le passé. |
La
flèche avait été restaurée en 1942 et
avait fait l'objet d'une intervention ponctuelle au tout début
des années soixante.
DES LANIÈRES PROVISOIRES
Prenant la mesure de la gravité de la découverte, la
DRAC a demandé à Adret de surseoir au programme prévu.
Plutôt que de tirer une tyrolienne
(2) entre le clocher Pey-Berland et une des deux flèches de
Saint-André comme ils en avaient initialement l'intention pour
le mois de juillet, les acrobates ont entrepris de cercler le haut
de la flèche blessée au moyen de grosses lanières.
Cette décoration se voit aisément du sol et de la rue
Vital-Carles, le matériel utilisé étant de couleur
orange.
Cette solution a permis d'éviter la menace
qui pendait au nez des touristes et des habitués de l'édifice
: la fermeture pure et simple de la cathédrale pour raisons
de sécurité. Mais elle ne saurait suffire à l'avenir.
Michel Goutal, l'architecte
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en chef des Monuments historiques, met au
point un dossier de consultation des entreprises afin de
remédier définitivement au problème. L'appel
d'offres, d'un montant avoisinant les 3 millions de francs, devrait
être lancé dans la foulée pour que le chantier
puisse être lancé à la fin de l'année-début
2001 au plus tard. Les funambules de chez Adret, quant à
eux, vont reprendre le déroulé normal de
"leur " chantier dès le mois de septembre. La tyrolienne
promise devrait bel et bien être tirée entre les
tours pour un spectacle de premier choix à l'heure de la
rentrée des classes.
(1) DRAC: Direction régionale des affaires culturelles.
(2) Des cordes vont être tirées sur une centaine de
mètres entre la tour et le clocher. Les ouvriers accéderont
aux pièces abimées du chevet de la cathédrale
en se déplaçant latéralement sur ces cordes
au moyen d'une poulie.
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